Quelles sont les mécanismes ?
Au départ, les jeunes filles s'imposent une restriction alimentaire importante et éliment de leur alimentation tous les aliments considérés comme faisant grossir, principalement tout ce qui est gras et sucré sans considération de l'équilibre alimentaire et des besoins de l'organisme.
Une forme "purgative" peut y être associée avec vomissements provoqués, prise de laxatifs, de diurétiques, de coupe faim, de lavements, de restriction hydrique ou d'absorption de grande quantité d'eau.
Peu à peu la faim s'estompe donnant à la patiente en fort sentiment de satisfaction. Ce sentiment de contrôle donne alors la force de poursuivre les restrictions et même de réduire encore plus les apports alimentaires.
Cette seconde étape dans la maladie est importante car se met en place en parallèle une insatisfaction puis un déni de l'amaigrissement. Celui-ci n'est plus perçu par les jeunes filles, il y a une altération de l'image corporelle appelée dysmorphophobie (Se voir grosse et difforme malgré une maigreur apparente parfois sévère).
Quelles sont les complications de l'anorexie ?
Les complications sont nombreuses :
- Dénutrition
- Retard de croissance, retard de l'apparition des règles ou disparition de celles-ci
- Ostéomalacie et ostéoporose (déminéralisation des os)
- Risques infectieux augmentés par faiblesse du système immunitaire
- Risque cardiaque
- Œdème des membres inférieurs
- Infertilité
- Troubles digestifs avec constipation chronique
- Erosion dentaire…
C'est pourquoi, une adolescente, un adolescent trop soucieux de son image qui parle de faire un régime, qui se trouve trop "grosse" "gros" a tout intérêt à consulter une diététicienne afin que lui soit expliqué l'équilibre alimentaire, les besoins spécifiques de l'organisme et mettre à mal les idées reçues et souvent fausses véhiculées par la société sur les aliments.
Rappelons également qu'il existe des mouvements "pro ana" présents sur le Net qui prônent l'anorexie comme un mode de vie, valorisant la maigreur et les comportements alimentaires restrictifs ignorant les complications graves engendrées par cette maladie.
Vous êtes concernés ou l'un de vos proches, des solutions existent, ne restez pas seul(e), parlez-en à un professionnel de santé, ils sauront vous guider : médecins traitants, diététicien(nes), infirmier(ière), psychothérapeutes spécialisés dans les troubles du comportement alimentaire, équipe pluridisciplinaire des hôpitaux et cliniques...